Mis au point par la société californienne Second Sight Medical Products, l'Argus II est une paire de lunettes munie d'une caméra miniature fixée sur le pont de la monture. Elle capte la lumière et les données visuelles environnantes, puis les envoie à une unité de traitement vidéo, placée dans un boîtier que le patient porte à la ceinture. Ce micro ordinateur convertit les images en instructions qui sont par la suite transmises, via un câble, à une antenne fixée sur la branche droite des lunettes. De là, les instructions sont transférées, grâce à une connexion sans fil, à la rétine de l’œil droit aveugle où une micro-puce contenant un faisceau d’électrodes stimule par impulsions électriques, les photorécepteurs non endommagés. Ces cellules actives envoient alors les signaux du nerf optique jusqu'au cerveau, qui perçoit des formes lumineuses.

    Cet œil bionique est donc un réel espoir pour les personnes d'au moins 25 ans atteintes de rétinite pigmentaire, qui pourraient désormais avoir plus d'autonomie dans des activités de la vie quotidienne grâce à de l’entraînement pour déchiffrer les informations que leur envoient leurs cerveaux. Toutefois, il reste un inconvénient majeur : le prix. En effet, l'appareil déjà disponible dans plusieurs pays européens coûte 73.000 euros hors taxe. C'est donc une somme considérable que tous les aveugles ne sont pas en mesure de débourser.